Dans le cadre de son engagement approfondi en République démocratique du Congo, le Conseil d'Administration de la Banque Mondiale a approuvé une opération de politique de développement de 250 millions de dollars pour des réformes fondamentales de la gouvernance économique et 500 millions de dollars pour renforcer les transports et la connectivité en République démocratique du Congo (RDC). Les deux projets sont financés par l'Association Internationale de Développement. « Ces deux opérations représentent un engagement et un dialogue renforcés entre la RDC et tous les niveaux du Groupe de la Banque mondiale. Ce dialogue a permis de redéfinir et de porter ce partenariat entre les deux parties à un nouveau niveau qui, tout le monde l'espère, contribuera à améliorer la vie de plus de 90 millions de personnes », a déclaré Jean-Christophe Carret, directeur pays de la Banque mondiale pour la République démocratique du Congo. L'opération de réformes fondamentales de la gouvernance économique. La première opération d'appui budgétaire financée par l'Association Financière Internationale en RDC depuis 2005 soutiendra le programme de réformes du gouvernement visant à relever les principaux défis de gouvernance dans les finances publiques, la libéralisation des marchés et la foresterie en vue d'accélérer un environnement vert, résilient et inclusif. Il soutiendra également la transparence, une condition préalable à une responsabilisation accrue du gouvernement, et la gestion durable de la vaste forêt tropicale de la RDC, qui est essentielle au maintien des moyens de subsistance des communautés et représente un puits de carbone d'importance mondiale.
Le projet d'appui au transport et à la connectivité est le premier d'une série de trois projets conçus pour fournir un transport et une connectivité numérique sûrs, résilients et durables dans et entre la région du Kasaï et la partie orientale de la RDC, tout en soutenant le renforcement de la gouvernance du secteur. Il soutiendra le programme ambitieux du gouvernement visant à mieux intégrer le pays en rétablissant la liaison de transport routier Est-Ouest, en modernisant les principales infrastructures de transport et en améliorant la connectivité numérique. Plus précisément, il financera la mise à niveau et le pavage de 440 kilomètres de routes résilientes au climat dans les provinces du Kasaï et du Nord-Kivu, tout en installant des infrastructures de fibre optique le long des routes financées par le projet.
Suivant la signature de ces deux conventions de financement, le Ministre des finances Nicolas Kazadi a exprimé sa satisfaction de voir que les réformes de fond entreprises par le gouvernement du Président Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo porter leurs fruits : "Le retour de l'appui budgétaire après plus de quinze ans est un signe de l'engagement du gouvernement à renforcer la gouvernance, à libérer le potentiel de croissance dans les secteurs économiques clés et à améliorer les conditions de vie des populations congolaises. Il témoigne du réchauffement de la coopération au développement avec nos partenaires techniques et financiers et devrait catalyser des flux de financement conséquents, permettant au gouvernement de répondre aux immenses besoins de développement du pays."
Le projet d'appui au transport et à la connectivité comprend des mesures pour atténuer et traiter le risque de violence sexiste lié à l'afflux soudain de travailleurs dans les zones de construction. Ces mesures comprennent la surveillance par un tiers, le renforcement des capacités pour former toutes les parties prenantes du projet et le partenariat avec la société civile et d'autres entités communautaires pour gérer les griefs potentiels. Le projet soutiendra également des infrastructures résilientes au climat et renforcera la préservation des forêts. Les communautés locales seront soutenues pour une meilleure gestion des ressources naturelles et le projet financera des activités de reboisement le long des routes.
L'Association Internationale de Développement de la Banque Mondiale, créée en 1960, aide les pays les plus pauvres du monde en accordant des subventions et des prêts à taux d'intérêt faible ou nul pour des projets et des programmes qui stimulent la croissance économique, réduisent la pauvreté et améliorent la vie des pauvres. Elle est l'une de plus importantes sources d'aide aux 74 pays les plus pauvres du monde, dont 39 en Afrique. Ses ressources apportent des changements positifs aux 1,3 milliard de personnes qui vivent dans les pays concernés. Depuis 1960, l'association financière internationale de développement a fourni 458 milliards de dollars à 114 pays. Les engagements annuels se sont élevés en moyenne à environ 29 milliards de dollars au cours de trois dernières années (FY19-FY21), dont environ 70% sont allés en Afrique.