En présence du chef de service de l'inspection générale des finances Jules Alingete, du vice-gouverneur du Haut-Katanga, et du Directeur Général de la DGDA, l'argentier national a présidé une réunion importante pour juguler les tares qui minent la douane congolaise, singulièrement dans la province du Haut-Katanga depuis des lustres au vu et au su de tous, avec délectation morose.
Un constat amer a été fait depuis des mois sur base d'innombrables irrégularités constatées dans la mobilisation des recettes qui ne correspondait plus aux quantités des produits pétroliers importés depuis quelques mois dans cette partie de la République, soit une moyenne de 96 000 m3 par mois, mais on a assisté plutôt à une baisse continue concernant les droits de douane, la TVA, la redevance FONER,... C'est pourquoi l'inspection générale des finances avait envoyé en mission ses impecteurs pour tenter d'en comprendre les vraies raisons. Avant même que la mission n'arrive à son terme, les faits constatés sont indiscutablement scandaleux.
Les agents de la douane du Haut-Katanga, en complicité avec les opérateurs économiques du secteur pétrolier font perdre au trésor public, des milliers de dollars américains pour leurs propres intérêts sans scrupules.
Le patron des finances congolaises Nicolas Kazadi qui s'investit davantage dans l'accroissement des recettes publiques, a effectué un voyage brusque avec l'inspecteur général des Finances, chef de service Alingete à LUBUMBASHI en vue de rétablir l'autorité de l'Etat en ce qui concerne le secteur pétrolier au regard de son importance.
Au cours des échanges houleux avec d'abord les douaniers et en second lieu avec les opérateurs pétroliers regroupés au sein de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), l'argentier national a eu des mots justes pour tirer la sonnette d'alarme quant aux multiples abus répréhensibles, régulièrement commis par les agents douaniers et 17 entreprises pétrolières tristement célèbres dans la fraude fiscale, et la contrebande. En clair, si hier, la fraude était due aux exonérations octroyées par le gouvernement central, aujourd'hui, les prédateurs de ce secteur ont changé des modes opératoires lisibles par exemple à travers le détournement des produits, la consommation sous douane et sans déclaration préalable des produits pétroliers (cas de la contrebande), la mobilisation des volumes des produits pétroliers importés, le fait de garder des marchandises dans les entrepôts au-delà du délai légal,...
Depuis 2017 jusqu'à ce jour, l'administration douanière ne cesse d'établir de milliers de procès verbaux qui dénoncent diverses mauvaises pratiques des pétroliers dans le Haut-Katanga, mais lesdits procès verbaux restent dans des tiroirs sans produire un quelconque effet, ce qui a maintenu les fossoyeurs dans leur impenitence. c'est pourquoi l'impunité ancrée par le laxisme des responsables douaniers a continué à perpétuer des violations massives du code douanier, jusqu'à normaliser ce qui ne devait pas l'être.
Pour maîtriser la situation, ainsi repartir sur de nouvelles bases, Nicolas Kazadi a instruit le Dg de la DGDA de prendre des mesures conservatoires, en l'occurrence la suspension des responsables douaniers impliqués dans la concussion toutes affaires cessantes. Par ailleurs, il a exigé aux pétroliers de payer à l’Etat congolais une enveloppe de 54 millions de dollars au plus tard le 20 octobre prochain.