Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat,
Avec l'expression de mes hommages les plus déférents
Honorable Président de l’Assemblée Nationale ;
Honorable Président du Sénat ;
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Honorables Députés nationaux;
Honorables Sénateurs;
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;
Monsieur le Président de la FANAF;
Monsieur le Directeur Général de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances, « ARCA » en sigle;
Monsieur le Président de l’Association des Sociétés d’Assurances et de Réassurance de la RDC, « ASAR RDC » en sigle;
Mesdames et Messieurs les professionnels du secteur des Assurances ; Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
C'est avec un réel plaisir que je prends la parole à l'occasion de la 47ème Assemblée Générale de la Fédération des Sociétés d’Assurances de Droit National Africaines (FANAF), qui va se tenir durant quatre jours à Kinshasa. De prime abord, Je tiens à remercier chacun d’entre nous, car votre présence démontre combien ces assises sont importantes, et en dépit de vos multiples occupations, vous avez choisi de réserver une place importante au développement du secteur des assurances en Afrique.
Simultanément, j’apprécie cette belle opportunité qui m’est offerte de pouvoir vous rencontrer, en vos qualités respectives de régulateurs, opérateurs, acteurs, et professionnels du secteur africain des assurances en vue d’approfondir la réflexion autour de ce thème principal à savoir« l’Assurance africaine : comment exploiter au maximum son potentiel pour une prospérité partagée ? » La République Démocratique du Congo, pays si vaste, plein de potentiels et opportunités pour le secteur des Assurances attend les résultats de ces assises.
J’adresse ici mes hommages les plus déférents à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO ainsi qu'à Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement SAMA LUKONDE pour avoir pris à bras le corps ce secteur en l’inscrivant dans les priorités du Gouvernement et en faisant de la lutte contre l’évasion des primes leur cheval de bataille.
Je remercie également l’Honorable Président de l’Assemblée Nationale de la République Démocratique du Congo, ainsi que tous les membres de son Bureau pour nous avoir accordé le privilège d’organiser ce grand rendez-vous dans l’hémicycle du Palais du Peuple.
Le mérite de la tenue de ces travaux revient également à Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, pour une meilleure coordination.
Je voudrais aussi adresser mes sincères remerciements à la Vice-Ministre de Finances ainsi qu’à tous les pays membres de la FANAF d’avoir choisi la République Démocratique du Congo pour accueillir cette 47éme Assemblée Générale. C’est un immense honneur que vous faites à notre pays. C’est aussi une grande marque d’estime et de confiance de nous avoir confié l’organisation de ces assises.
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
Le thème général ainsi que les différents sous thèmes retenus comme:
-Les facteurs bloquant de la micro-assurance en zone CIMA : quelles perspectives pour son essor ?
-Les assurances obligatoires en zone CIMA : restitution de l’étude d’impact socio-économique.
- Comment intégrer le monde agricole à l’assurance ?
- Quelle contribution de la réassurance pour le développement de l’industrie des assurances ?
Sont d’une importance capitale et demandent que l’on s’y penche en profondeur et de manière très sérieuse.
En effet, depuis quelques années, l’Afrique suscite l’intérêt grandissant des acteurs de l’assurance qui ont investi dans le secteur. Cependant, à l’échelle mondiale, l’Afrique ne représente que 1,5 % du marché global alors qu’elle représente 13% de la population mondiale.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation.
Tout d’abord, la faiblesse des revenus moyens des particuliers. Avant de payer des primes ou des cotisations d’assurance, il faut pouvoir manger, se loger, payer la scolarité des enfants etc. autant de priorités qui relèguent l’assurance dans la catégorie des dépenses luxueuses et donnent à beaucoup l’impression que l’assurance est une taxe supplémentaire. Ainsi la perception et la confiance de l’assureur en pâtissent. A cela s’ajoute le fait que la plupart des produits présentés ne sont ni appropriés, ni adaptés aux populations africaines et que l’indemnisation en cas de sinistre ne répond pas souvent aux attentes des sinistrés.
Malgré ses multiples problèmes, l’assurance dispose d’un potentiel de développement important sur le continent.
En RDC, il y a de cela près de huit ans, une grande réforme a été opérée dans le secteur des assurances et cela a abouti notamment à la libéralisation du marché par la promulgation de la loi N°15/005 du 17 mars 2015 portant « Code des Assurances ».
Le pays est dès lors passé d’1 à 41acteurs.
Depuis l’entrée sur le marché de nouveaux opérateurs, le chiffre d’affaire du pays est passé de 70 millions de dollars américains en 2018 à plus de 268 millions en 2022 ; soit une progression globale de 270 % sur cette période de 4 ans et une croissance annuelle de 54 % tel que publié par l’ARCA lors de sa dernière conférence sur l’état du marché tenue récemment à Kinshasa.
Mesdames et Messieurs, Distingués invités,
Ces chiffres qui paraissent reluisants ne doivent pas faire perdre de vue que le taux de pénétration dans notre pays et comme dans la majorité des pays africains reste l’un de plus faibles au monde.
Cela démontre à suffisance qu’une majeure partie de la population ne bénéficie pas de couvertures d’assurance.
A ce jour, la confiance du grand public à l’égard du secteur des assurances est loin d’être acquise.
Des efforts importants restent à faire par toutes les parties prenantes pour relever ce challenge (régulateur, assureurs et intermédiaires). Ce processus passera nécessairement par le respect de la réglementation, le respect des tarifs minimum, la présentation des produits adaptés et appropriés, le respect des engagements notamment par le paiement diligent des prestations par les entreprises d’assurance.
Je profite encore pour interpeller les sociétés de l’industrie assurantielle africaine de jouer pleinement leur rôle et de cesser de se comporter comme des intermédiaires des maisons mères installées en dehors du continent africain en recourant à des pratiques prohibées.
Avant de conclure mon propos, je vous invite à tirer pleinement profit de ces journées d’échanges et réflexions. Comme souligner l’assurance est, sans aucun doute, un pilier fondamental du système économique et social dans chaque pays du monde, à l’instar des résolutions prises lors de votre 46ème Assemblée Générale organisée à DAKAR avec comme thème central : « RISQUES SYSTEMIQUES : ASSURANCE et RESILIENCE »
Mon souhait est que cette 47éme Assemblée Générale de la FANAF soit un moment de partage d’expériences et d’enrichissement mutuel. Que de ces différents échanges sortent des résolutions qui contribueront à l’essor du secteur des assurances en Afrique.
A tous les participants en provenance du continent africain et partout ailleurs, je vous souhaite un agréable séjour à Kinshasa, la capitale de la RDC.
Distingués invités, mesdames et messieurs ;
Je vous remercie !
Nicolas KAZADI KADIMA NZUJI